Le Petit Trèfle de Lancelot

Jour 1: Accueil vers 8 h pour café – croissant dans l’auberge-écurie du Grand Chemin ; attribution des chevaux.

8h 45′ : préparation des chevaux pour mise en selle à 9h 30′ ;

Départ en chemins creux par le bourg de Madré, ancienne enclave normande, et franchissement de la Mayenne à Méhoudin pour rallier l’oratoire de Lignou (légende de la croix qui saigne et de la Vierge Noire) ; les chevaux empruntent ensuite le chemin des Templiers pour gagner la station thermale de Bagnoles de l’Orne (capitale des veines) ;

halte pique nique à l’oratoire forestier de St Ortaire, haut lieu de croyances protohistoriques mettant en scène le Roi des Bois et la Reine des Blés… ; visite des deux chapelles : présentation des vitraux de l’abbé Chardon dans la chapelle desservie par les servites de Marie…

…et dans la plus ancienne chapelle découverte des statues habillées de Ste Radegonde et St Ortaire (la couronne dont il est coiffé a pu être à l’origine de la confusion entre cet Ortarius / Ortus et Arturius / Artus) ; évocation du rite des « chantiaux », pratique consistant à déposer des cailloux dans des branches d’arbustes à hauteur du mal qui vous assaille, selon un rituel très précis qui vous sera conté sur place ; libérés de toutes vos douleurs, vous progresserez l’après midi en lisière nord de la forêt d’Andaines ;  après avoir dépassé le redoutable carrefour des Chouans, la colonne ralliera La Ferté Macé.

Les chevaux restent à l’étape cependant que les cavaliers reviennent en minibus au Grand  Chemin pour dîner et hébergement .

Jour 2:    Départ de La Ferté Macé par St Michel des Andaines ; parcours forestier conduisant la colonne à La Ferrière aux Etangs.

 

Pique nique au pied du Mont Brulé(hauteur d’où le père de Lancelot, Ban de Banoïc, vit brûler son château conquis par Claudas de la Déserte) ; « en la Marche de la Gaule et de la Petite Bretagne… »

 A.midi : la colonne arrive au Vieux Banvou, capitale du royaume de Ban où l’auteur fait naître Lancelot du Lac dans le roman du XIII° siècle ; la petite chapelle est dédiée à St Ernier (ermite du V° siècle qui semble avoir inspiré le romancier pour créer le personnage de Léonce de Payerne, régent du Banoïc). Après avoir franchi la Varenne à gué au niveau d’un pont megalithique, les chevaux doivent s’employer pour vous faire découvrir, à hauteur de la chapelle des Roches du Châtellier, le site de la principale citadelle du royaume de Ban de Banoïc ; retour au niveau de la Varenne pour emprunter la voie verte qui vous conduira à La Roculière, terme de cette longue étape ; hébergement en chambre d’hôtes.

Jour 3 : L’étape commence par le passage à St Bomer les Forges ; Bômer (ou Bohamadus) est un autre ermite dont le romancier aurait fait Baudemagu, roi du pays de Gorre, limitrophe du Banoïc. C’est en suivant le GR 22 que vous arriverez au hameau de la Thomassière et découvrirez un sarcophage mérovingien, « tombeau de chef », sépulture du roi Baudemagu « …que Gauvain, le neveu d’Arthur, occit » et que Lancelot, cheminant en ces lieux, entendit se plaindre trois jours après sa mort ! on laisse entendre qu’en vous couchant dans ce sarcophage vous recouvrez une vitalité à faire pâlir DSK et Victor Hugo réunis !

forts de cette énergie débordante il vous sera aisé de rallier Lonlay pour le pique nique à l’issue duquel vous vous accorderez du temps pour admirer l’abbatiale qui, par la présence de « filiales » dans l’Angleterre d’après « 66 » (1066 of course) , a grandement contribué à la diffusion de la légende Arthurienne ; l’après midi la colonne emprunte la voie romaine pour rallier le manoir de la Nocherie où, en 1836, Victor Hugo passa une nuit romantique en compagnie de Juliette Drouet…. de quoi nourrir vos rêves…

Hébergement en gîte.

Jour 4 : A peine en selle vous franchirez le gué de la Varenne pour emprunter la voie verte permettant de gagner Domfront, cette importante place forte médiévale chérie des Plantagenets (Aliénor d’Aquitaine y donna naissance à la mère de Blanche de Castille) ; découverte de ND sous l’Eau, joyau de l’Art Normand ;

c’est aux abords de cet édifice que se trouvait le « Pont sous l’eau » que messire Gauvain, neveu du roi Arthur, eût tant de mal à franchir pour aller délivrer la reine Guenièvre enlevée par Méléagant ; « Pont sous l’Eau, parce qu’il est vraiment sous l’eau entre le fond et la surface, il n’a qu’un pied et demi de large et autant d’épaisseur… de façon que celui qui voudrait y passer eût six pieds de rivière au dessus de la tête. »  c’est toujours par la voie verte que chevaux et cavaliers arrivent au Mont Margantin, haut lieu d’un paganisme durable (nuits de sabbat, sorcières, maléfices…n’oubliez pas de mettre du gros sel dans vos poches !) ; heureusement, pour vous préserver, vous retrouverez St Ernier dont les reliques étaient acheminées en procession chaque lundi de Pentecôte sur ce point culminant ; après avoir découvert l’élégant manoir de la Fosse où le romancier Jean de La Varende situe sa nouvelle « le dîner de la Fosse » vous retrouverez la rivière la Mayenne au gué de Loré et son pont mégalithique « un passage où vous pourriez avoir dommage. Il a nom Passage des Pierres. Voulez vous que je vous dise pourquoi ce passage est mauvais ? N’y peut passer qu’un seul cheval, côte à côte n’y passeraient deux hommes. » Franchie la Mayenne, le domaine de Montfoucault présente fièrement in situ quelques copies de tableaux signés Camille Pissaro qui appréciait ici ce qu’il appelait « sa vraie campagne » ; cette longue étape prend fin au pied de l’imposant château de Lassay (« la Douloureuse Garde » délivrée par Lancelot des sortilèges pour devenir « la Joyeuse Garde »où notre Héros, sentant sa fin proche, demande à reposer aux côtés de son ami Galehaut).

Hébergement en chambres d’hôtes.

Jour 5:

après avoir escaladé au pied du château l’escalier spécialement conçu pour les chevaux, ceux-ci empruntent les vieilles ruelles de cette cité médiévale et rallient l’oratoire de St Fraimbault (Frambaldus de Laceio, littéralement traduisible par le lancier du lac : Frame pour lance, baldus pour porteur et laceio pour lac) ;

petite pause pour aller découvrir la stèle funéraire de l’ermite à l’angle nord est de l’édifice ; superbe point de vue sur toute la vallée de la Haute Mayenne (40 km de panorama d’est en ouest) en quittant le plateau de Lassay ; de retour dans la vallée les chevaux pressent le pas à l’approche de l’écurie.

Arrivée au Grand Chemin en fin d’après midi.

Une collation et un pot de départ permettent aux randonneurs de se « refaire » avant de prendre congé ! … non sans s’être donné rendez-vous pour le chapître de l’Ordre des Chevaliers et Dames de la Table Ronde au cours duquel ils seront faits Ecuyers et Ecuyères de Banoïc.

Tarif : 595,00 €